La conservation et les héros anonymes
Je profiterai de cet espace pour garder notre mémoire collective vivante et évoquer une histoire unique. Une collection de coupures de journaux d’une époque révolue nous permet de nous rappeler un fait qui a marqué un tournant dans l’histoire de la préservation de la faune en Argentine, connue sous le nom de « La bataille des pingouins ».
Carlos Passera, l’un des premiers gardes forestiers de la province de Chubut, vivait avec sa femme et ses enfants dans la réserve isolée de Punta Tombo, à l’époque de la dictature militaire dans notre pays, et devint le héros de cet exploit.
Un jour, alors qu’il faisait son travail, est venu un proche du gouvernement. Il lui a dit qu’ils installeraient bientôt un hangar à usines pour tuer et traiter 48 000 manchots par an. Ils feraient de beaux gants de golf et autres banalités avec eux. Bien sûr, ce porte-parole ne savait pas qui le lui disait…
Carlos, déjà à cette époque, était un militant pacifique qui, avant de s’installer dans la province patagonienne de Chubut, a étudié et pratiqué le journalisme dans la capitale fédérale. L’accès qu’il a eu aux plus grands éditeurs du pays. People Magazine, Air and Sun et l’Agence Ameuropress, entre autres, ont servi à présenter le combat et à défendre Punta Tombo.
«La bataille des pingouins» était le nom de cette campagne pour défendre un lieu unique. Même le légendaire caricaturiste argentin, Fontanarrosa, a abordé la question avec son personnage, Toilet Pereyra. Carlos, lorsqu’il a communiqué avec la presse, une telle erreur nationale a modifié le cours sinistre de l’une des plus grandes colonies de manchots du monde. Aujourd’hui, Punta Tombo représente l’un des centres d’écotourisme les plus importants de Patagonie. Merci à un dinosaure de la conservation, Carlos Passera.
Aujourd’hui, Carlos et son épouse Carol, qui l’accompagnaient depuis avant leur odyssée avec les pingouins de Punta Tombo, dirigent Causana Viajes, une agence de voyage proposant des alternatives orientées vers un tourisme durable et responsable, guidées par la nature et les expériences naturelles et culturelles offertes à chaque région qu’ils visitent.
Les pingouins aujourd’hui:
Ces oiseaux vivent actuellement des dommages environnementaux collatéraux créés par nous, les humains. Une grande partie des marées noires dans les océans se concentre dans les routes migratoires de ces oiseaux de mer non volants, qui sont enveloppés dans une couverture de pétrole, essayant de progresser dans une pâte à la surface de l’eau. Une fois mazoutées, les plumes de manchots perdent leur pouvoir isolant et ne retiennent donc pas la température. Elles se réfugient sur les plages où elles meurent d’intoxication. Il est donc très important de prendre conscience et de créer une législation stricte pour le transport et l’extraction du pétrole.